L'atelier de l'Estampe

le principe et les matériaux de gravure

Il s’agit de la technique la plus ancienne de reproduction d’image. Le support est gravé, c’est une matrice qui permet de réaliser plusieurs tirages. Elle est en métal, en plexi, en lino, en bois ou tout autre matériaux que l'on peut  graver à l’aide d’outils incisifs, pour la technique directe, ou en procédant par « morsure » d’acide ou d’autres produits, mais uniquement lorsqu’il s’agit des plaques de métal.

Une fois gravée, la plaque est encrée, on la pose sur le plateau de la presse, on la recouvre d’une feuille de papier, d’un lange en feutre et là c’est le moment magique. Le graveur fait tourner la roue de la machine et, qu’elle soit grande ou petite, ancienne ou moderne, l’émerveillement est toujours au rendez-vous. Lorsque l’on soulève le lange et on récupère la feuille, l’encre est passée de la plaque au papier révélant le dessin et ses couleurs. On obtient un « tirage », une ESTAMPE. Par la suite on peut continuer à travailler sa plaque, s’aidant de tirages successifs en cours de route, qui s’appellent « états », jusqu’à obtenir « l’épreuve » finale. Les tirages sont réalisés par l’artiste lui-même, ou sous son contrôle, par un tireur. on peut ensuite réaliser plusieurs tirages identiques.
L’image est à l’envers, par rapport au dessin sur la plaque et même un graveur chevronné se laisse parfois surprendre…

Gravure en creux ou en relief ?

Tout ce qui se raye, se creuse s’y prête. Mais on fera la différence entre la taille douce et la taille d’épargne.

La taille douce

 Tout support suffisamment lisse pour pouvoir être essuyé se prête à la « taille douce » : on peut graver sur du métal : du cuivre, du zinc, du laiton… mais aussi sur du plexiglas, du rhénalon, ou des boites de lait ou de conserve. Soit on « raye » directement la plaque (pointe sèche, burin, papier de verre, vieux clou)…. le métal peut être recouvert de vernis, dessiné et « mordu » à l’acide. Ici plusieurs techniques : eau forte, aquatinte, vernis mou…Dans tous les cas de figure, lors de l’encrage de la plaque, l’encre va se mettre dans les parties rayées, creuses, le reste sera essuyé. Ce principe fonctionne avec tout matériau dont la surface est lisse.

La taille d’épargne

À l’inverse, dans la a gravure sur bois, la linogravure ou la gravure sur carton, matériaux à surfaces rugueuses, on encre le relief, au rouleau, et les creux restent blancs. On doit donc évider les parties autour du dessin. On parle alors de la « taille d’épargne ». Les estampes japonaises ou certaines illustrations de livres anciens en sont l’exemple. tout ce qui s’incise s’y prête. 

Bien d'autres techniques  sont utilisées en gravure et sont pratiquées à l'atelier par cessions de deux journées consécutives.            

 

Estampe monotype

 

 

Pointe sèche et eau forte sur cuivre

Technique mixte

  
xylogravure                                                    

linogravure
Estampe polychrome, linogravure à plaque perdue. Méthode de P. Picasso.

Travail en cours